lundi 31 octobre 2016

Un texte que j'ai recopié mais avec lequel je suis entièrement d'accord : 
"LES MOTS QUI DISPARAISSENT"
 Il y a des mots, des expressions, qu'on n'entend plus ou qu'on emploie moins.
Ils arrivent exténués, à la fin du deuxième millénaire.
Le siècle, qui a commencé depuis 15 ans maintenant, risque de leur être fatal. 
Conservez-les, un jour viendra peut-être où on ne les trouvera plus dans aucun dictionnaire, si ce n'est du vieux français... 
Quelques exemples: 
INCULPATION ­ A été expurgé du Code Pénal au profit de "mise en  examen". Cela afin d'éviter une infamante présomption de culpabilité.
Etre "en examen" ne présage pas du résultat de l'examen.
Aujourd'hui quand quelqu'un est MIS EN EXAMEN, on doit toujours insister sur le fait que cela ne préjuge pas de sa culpabilité ? Comme du temps où il aurait été "inculpé".  
INSTITUTEUR ­ Longtemps remplacé par "MAÎTRE D'ÉCOLE". Il tend à disparaître par sa dissolution dans le concept fourre-tout de l'enseignement, au bénéfice de "PROFESSEUR des ÉCOLES" MAÎTRESSE ­ Ne pas assimiler à la version féminine d'instituteur !
Ce serait une "professeure des écoles". Les maris n'ont plus de maîtresse mais une "amie".
Les épouses conservent parfois l'amant, mais seulement à cause de la connotation romantique : les moins  romantiques n'ont qu'un ami aussi. 
MORALE ­ A force d'être inemployée a disparu. Ne demeure que "ordre  moral", mais attention : connoté de « fascisme »
Toutefois personne ne se réclame du "désordre moral". La morale n'est plus enseignée, elle est remplacée par "éducation à  la citoyenneté"  
MOURANT ­
Il n'y a plus de mourant mais des malades en "phase terminale".
Afin d'éviter une regrettable confusion ne dites pas à votre fils qu'il est en terminale mais qu'il va  passer son bac!
Pour désigner un mort doit-on parler d'un individu "en phase terminée" ? 
PATRIOTE ­ Totalement absent du vocabulaire politique et civique.
Désigne aussi un bon citoyen américain et un missile américain. 
PATRON ­
Nous n'en avons plus, ni même des chefs d'entreprise, mais des DIRIGEANTS D'ENTREPRISE.
Le CNPF (C N du patronat français) en a pris acte en devenant le MEDEF.
Seuls quelques cégétistes utilisent encore le terme de "patron" ce qui prouve bien qu'il est désormais péjoratif... 
PAUVRE ­ N'existe plus. C'est un "défavorisé", un "plus défavorisé", un "exclu", un "S.D.F." à la rigueur un "laissé pour compte".
Dans les années 80, il subsistait uniquement dans  l'appellation "nouveau pauvre"; ce fut le chant du cygne. 
PROVINCE ­ Dire "en RÉGION". On ne dit plus du "provincial" mais du "RÉGIONAL". RACE ­ A été abolie au profit "d'appartenance ethnique". Sinon, vous êtes raciste, fasciste, nauséabond, …
On peut  néanmoins dire "black" en anglais et en banlieue.  
SERVANTE, BONNE ­ Aujourd'hui c'est une "employée de maison".
Quand elle s'occupe de  vieux - pardon de "personnes âgées" - elle devient "auxiliaire de  vie". 

SÉQUESTRÉ
 ­ Aucun cadre, aucun chef d'entreprise n'est séquestré,  il est "retenu contre son gré".
VANDALE ­
a laissé place à "jeunes en colère" au "paysans en colère".
L'ampleur des dégâts distingue les vandales des autres.  
IMPOLITESSE
impolitesse, injures, agressions, bris de matériel, racket sont regroupés sous le terme "incivilités".
On ne dira plus que ce sont des "sales gosses" mais qu'ils "manquent de civilité".
A noter la louable tentative de Jean-Pierre Chevènement d'introduire la  bénigne expression" SAUVAGEON". Il dû battre en retraite devant  « l'Insurrection des consciences ». 
VOL ­ Terme réserve aux gagne-petit et aux obscurs.
Pour les  politiques on parlera "d'enrichissement personnel". Ce qui est condamné unanimement par les collègues contrairement à  l'enrichissement impersonnel, qui, lui, ne bénéficie qu'au parti,  mérite la compréhension, ce que les juges n'ont pas encore  compris.  
VOYOU ­ En voie d'extinction. On ne connait que des individus "connus  des services de polices", des "récidivistes", des multi-délinquants".
Un nouveau casse-tête pour dire les choses simplement.
A méditer !!!!!!
Pour les anciens, il y a du recyclage dans l’air……….
Déjà cet été, j’ai adoré les campings qui ne veulent plus qu’on les appelle 
campings parce que ça suscite instantanément dans l’esprit des gens l’image de Franck Dubosc en moule-boules ou de Roger et Ginette à l’apéro avec casquette Ricard et claquettes Adidas. Donc les professionnels de la branche demandent que l’on dise désormais « hôtellerie en plein air ». …Ha ha, ça change tout !!!
J’ai aussi appris que je n’étais pas 
petite mais « de taille modeste » et qu’un nain était une « personne à verticalité contrariée ». Si, si !
Mais rendons à César ce qui lui appartient, l’empereur du genre reste le milieu scolaire et ses pédagos à gogo. J’étais déjà tombée de ma chaise pendant une soirée de parents quand la maîtresse a écrit sur le tableau que nos enfants allaient apprendre à manier 
« l’outil scripteur »au lieu de tenir un crayon. Je me suis habituée au fait que les rédactions sont des «productions écrites », les sorties en groupe
des « 
sorties de cohésion » et les élèves en difficulté  ou handicapés
des «
 élèves à besoins éducatifs spécifiques ». 
Mais cette année, sans discussion aucune, la palme est attribuée au Conseil supérieur des programmes en France et à sa réforme du collège.
Z’êtes prêts ?... Allons-y.
Donc, demain l’élève n’apprendra plus à écrire mais à «
maitriser le geste graphomoteur et automatiser progressivement le tracé normé des lettres ». Il n’y aura plus de dictée mais une « vigilance orthographique».  
Quand un élève aura un 
problème on tentera une « remédiation ».
Mais curieusement le meilleur est pour 
la gym… Oups pardon !!! pour l’EPS (Education physique et sportive). 
Attention, on s’accroche :
 courir c’est « créer de la vitesse », nager en piscine c’est « se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé et traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête », et le badminton est une « activité duelle médiée par un volant ».
Ah! c’est du sportif, j’avais prévenu !...
Les précieuses ridicules de Molière, à côté, c’est de l’urine de jeune félidé (je n’ose pas dire du pipi de chat).
Alors, les amis, ne perdons pas ce merveilleux sens du burlesque et inventons une nouvelle catégorie :
la 
« personne en cessation d’intelligence » autrement dit, le con. 
Signé Martine Meunier, 
mère d’une élève. Ah non, re-pardon… Martine Meunier « génitrice d’une apprenante ». Ben oui, un "outil scriptutaire" c'est un stylo,
un "
référentiel bondissant"c'est un ballon, et un "bloc mucilagineux à effet soustractif" c'est… une gomme. 
Je pense que 
les "zzzzzzzélites" qui ont inventé de telles conneries n’en resteront pas là…avant d’être tous en hôpital psychiatrique… pour « remédiation de cessation d’intelligence »…...

2 commentaires:

  1. De l'art d'essayer de faire disparaître ou transformer les choses en changeant leur dénomination. Mais le ravalement de façade n'empêche pas les lézardes de revenir...

    RépondreSupprimer
  2. Oh la laaa,quel charivari!Bonne semaine Jean Fran¢ois!

    RépondreSupprimer