mardi 1 février 2011

Rien à dire, mais pourquoi fermer sa gueule.

 Un petit poème, ça devient une habitude ! Bien sûr, pas de moi, mais d'un illustre inconnu qui a sévi au XIX ème siècle. Victor Hugo. Qu'est qu'il est actuel, n'est-ce pas ?

 "Que peut-il ? Tout.
Qu’a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance,

en huit mois un homme de génie
eût changé la face de la France,
de l’Europe peut-être.

Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène :
il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ;

ne pouvant créer, il décrète ;
il cherche à donner le change sur sa nullité ;
c’est le mouvement perpétuel ;
mais, hélas ! Cette roue tourne à vide.

L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère

est un carriériste avantageux. (dommage, Carla est loin d'être une princesse)

Il aime la gloriole, les paillettes,

les grands mots, ce qui sonne,
ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. (Et le CAC 40)
Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.
Quand on mesure l’homme
et qu’on le trouve si petit (5 pieds, 5 pouces)
et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme,
il est impossible que l’esprit
n’éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le cynisme
car, la France, il la foule aux pieds,
lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde,
d’un homme médiocre échappé.
Victor HUGO,"
En fait, ce poème est un faux, et bien que la haine de Victor Hugo pour Napoléon III soit bien réelle, elle ne s'est pas exprimée par un poème, mais dans un petit livre pamphlétaire qui reprend à peu près tout ce qui est dit dans ce poème. Chapeau à celui qui en fait ce texte.

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