jeudi 13 mai 2010

La France n'est pas encore en récession, cette année, d'après Christine Lagarde.

Enfin, 0,1 % pour le premier trimestre, il n'y a pas de quoi se vanter, Madame Lagarde. Ni expliquer doctement que la courbe du chômage accélère moins vite (équation différentielle du 4ème degré, pour les matheux), et que ça c'est bien. Lisez le blog de Lucien Aymard, il nous explique bien les choses.
Alors, il faut faire quelque chose pour les retraites, qui ne sont pas alignées sur les pays Anglo-saxons qui ont choisi la retraite par capitalisation.
Voir les retraités américains qui sont obligés de rechercher du travail, parce que leur retraite a fondu comme peau de chagrin, avec la crise.
Un ami m'a envoyé hier, un article sur les retraites dont on évite de parler, et qui démontre qu'il ne devrait pas y avoir de problème avec notre système par répartition, mais que l'Etat (suivez mon regard, il va vers le bas) veut absolument s'approprier pour satisfaire les riches.
 Accrochez vous c'est mathématique, mais édifiant :

Retraites : un oubli qui en dit long…
           
            Dans son article « Financement des retraites : l’enjeu des cotisations patronales », Bernard FRIOT, professeur d’économie et sociologie à l’
université Paris X, écrivait : « On oublie toujours, quand on raisonne sur l’avenir des retraites, que le PIB progresse d’environ 1,6 % par an, en volume, et donc qu’il double, à monnaie constante, en 40 ans. C’est pourquoi nous avons pu multiplier par 4,5 les dépenses de pension depuis 1960 ».
            Pourquoi une information aussi déterminante est-elle censurée ?   Parce que tout simplement un petit calcul facile, montrerait que ceux qui nous gouvernent, nous prennent pour des demeurés.
         - En effet : si aujourd’hui 10 actifs produisent un gâteau de 100 et qu’ils ont à charge 4 retraités. C’est 14 personnes qui se partagent un gâteau de 100. Ainsi la part de chaque personne est de (100 : 14) soit 7,14.
         - Si dans quarante ans, 10 actifs produisent un gâteau de 200 et qu’ils ont à charge 8 retraités. Ce seront 18 personnes qui se partageront un gâteau de 200. Ainsi la part de chaque personne sera de (200 : 18) soit 11,1.
            C’est limpide ! Il sera donc possible de financer des retraites au même niveau qu’avant leurs réformes à remonter le temps. De plus, la part de gâteau restante pour l’investissement et l’élévation du niveau de vie sera bien plus importante en 2040 (en monnaie constante).
            Alors, où est donc le problème ?
           
Pourquoi cet acharnement à détruire un système qui fonctionne bien ? Parce que le système social français, mis en place par le Conseil national de la résistance (CNR) en 1945, met en rage les hommes d’affaires et les financiers pour des raisons évidentes.
            Par exemple, il leur est impossible de réaliser des plus values « boursières » sur 40% de notre part salariale (les fameuses cotisations sociales patronales) qui payent notre retraite et notre santé, en toute dignité et responsabilité. N’oublions pas que ces cotisations sociales représentent notre salaire différé qui est le fruit de notre travail. Il ne s’agit ni d’assistanat ni de charité patronale comme le laisse entendre une mauvaise propagande.

            Et c’est bien là que se situe tout l’enjeu de leurs réformes : les classes dirigeantes rêvent de faire main basse sur notre salaire différé.        Pour s’emparer de cette « galette », leur stratégie consiste à réduire nos droits pour nous contraindre, de plus en plus, à financer notre santé et notre retraite par des assurances privées.            Ils ont d’ailleurs déjà commencé : les réductions de cotisations patronales se multiplient depuis 2002 et atteignent déjà près de 30 milliards chaque année. Combien de ces 30 milliards sont allés aux investissements productifs ? Combien d’emplois créés ? Quelle efficacité au regard des sommes englouties ? Quelle évaluation ? De plus, le fait que notre système fonctionne bien sans aller faire un tour sur les tapis verts des casinos boursiers met en évidence l’inutilité et le rôle prédateur des acteurs de la sphère financière.
                       
Ceci est confirmé de façon magistrale dans le Monde Diplomatique de Février sous le titre :                              « Faut-il fermer la bourse? »

23 commentaires:

  1. Salut Jean-François,

    Comme toi, j'aime bien entendre qu'on est en plein redémarrage de l'économie. Ce matin sur france-inter j'ai entendu que David Douillet avait déclaré quelque chose comme ça pour justifier la baisse de certaines dépenses sociales.

    Bon, tout va bien donc. A part ça, je me demande juste comment ils arrivent à nous calculer +0,1% de PIB au 1er trimestre. Ca tombe juste ? ou bien c'est +0,0618% ? à moins que ce soit +0,04% avec un petit coup de pouce pour arrondir ? Et quelle est la précision de ce "chiffre" finalement ??

    Tu crois pas qu'il est temps de se réunir au sommet pour refaire le monde autour d'un pot de Crozes ?

    Amitiés

    Michel

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  2. Ici les retraites ont diminué et on nous dit que le pays tient bon et qu'on paye moins d'impots...mais c'est pas vrai,ce n'est que du baratin,faut voir ce qu'on paye chaque jour.Bonne journée à toi.

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  3. Pourquoi est-ce que je me sens déprimée à la lecture de cet article alors qu'en substance on y apprend que tout va bien? Peut-être parce qu'on y a la preuve encore une fois qu'on se fout bien de notre g... et que ça n'est pas près de changer...

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  4. Tout comme on nous serine que nous vivons toujours plus vieux... Or, que fait-on des accidents de la route, des AVC provoqués par trop de stress (notamment au boulot), des jeunes qui s'empiffrent de mauvaise bouffe (kebabs, madco...) qui leur promettent une sacrée dose de cholétesrol, qui engloutisent des litres de boisons gazeuses et sucrées, qui, avec tout le sucre qu'ils ingurgitent sont promis à devenir cardiaques avant l'âge (moyenne : 35 ans) ?
    De plus, les jeunes qui aimeraient bien travailler se retrouvent au chômage (c'est plutôt par ce biais que les retraites ne pourront être payées) alors qu'on répète à l'envi qu'il faut que les seniors travaillent (ils sont mis au placard dès qu'ils frisent la soixantaine).
    Drôle de société qui préfère oublier la masse pour privilégier quelques uns. Alors qu'on nous trompe effrontément quant au trou de la sécu, qu'on veuille réformer les retraites, cela n'a rien d'étonnant. Nous sommes trop nombreux semble-t-il... Et puis, on a oublié d'être informés, d'en savoir long, on subit encore et toujours les diktats politiques. comme si notre rôle était mineur alors que c'est nous qui faisons la richesse de notre pays, par notre travail. Mais comme on coûte encore trop cher, on cherche tous les prétextes pour nous faire comprendre qu'il faudra travailler jusqu'au moment où nous aurons un pied dans la tombe. Que d'économies en perspective ! Si c'est ça la vision de l'avenir, autant ne plus rien payer pour cette retraite et profiter de notre salaire à taux plein jusqu'au bout.

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  5. PS : Je viens de relire ton article et l'extrait que tu donnes. Une question : aujourd'hui, nous sommes en récession, les dettes s'empilent à la vitesse grand V. Alors où en est la "monnaie constante" ? C'est peut-être cela la donnée qui change tout : notre monnaie (l'euro) est sujet à variations et il est attaqué (du moins récemment). S'il devait chuter, à cause des dettes astronomiques engagées par l'état, la constante monétaire ne serait plus la même.
    Mais tout cela vaut-il de tirer des plans sur la comète ?

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  6. PS : je viens de perdre la suite de mon commentaire. Je reprends donc. Tu parles de la monnaie constante. Bien, mais avec les dettes qui s'empilent depuis l'éclosion de la crise, le PIB est dans le rouge. Cette variable ne risque-t-elle pas de tout remettre en question, notamment cette monnaie constante ?

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  7. Bonsoir Jean François,
    Cet article reflète exactement ce que je pense, ce calcul, je l'ai fait, j'ai toujours dit que les retraites n'étaient pas un cadeau, maintenant, ce n'est plus une part du gâteau qu'ils veulent, c'est l'entrée, le plat de résistance et le gâteau en entier ! Et Sarko roule pour eux, que du bonheur...
    Votez MEDEF
    Amitiés et caresses à Chita

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  8. Mais ne surtout pas toucher à celles des décideurs, députés, sénateurs y compris. Présidentielle oblige.

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  9. c'est dans les moments difficiles que l'on reconnait les vrais(es) amis(es)...
    je tiens à te remercier de ton soutien
    et te souhaite un très bon weekend
    gros bisous

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  10. ben donc on va gagner de moins en moins
    c'est la merde
    amitiés drômoises

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  11. Bonsoir Jean François,
    La démonstration est édifiante et j'ai entendu quelque chose de similaire dans la bouche de Mélanchon il y a quelques samedis dans une émission sur la 2 vers 23 heures (l'heure où les vieux dorment et les jeunes font la teuf).
    On ne nous prend pas pour des demeurés mais pour des cons. Amitiés et Bises de Béa
    Lucien

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  12. je te souhaite un très bon dimanche
    bisous

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  13. Que la semaine commence bien pour tous ! Pascal.

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  14. j'ai entendu dire qu'on attribuerait la somme de 100 euros aux retraités (prime)
    mais c'est dérisoire
    passe une très belle semaine
    gros bisous

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  15. Je te souhaite une bonne soirée.

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  16. je passe te faire un coucou du mercredi
    gros bisous

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  17. Mais leur propagande passe devant les Francais ! ..une grosse majorité pense qu'il faudra travailler plus longtemps ..

    Et il n'y a pas que ceux qui nous gouvernent qui nous prennent pour des demeurés ! ... le PS aussi , qui à travers son plan , avalise la loi Fillon de 2003 implicitement..

    Amitiés

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  18. belle fin de journée à toi
    j'espère que ça va bien pour toi
    gros bisous

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  19. je viens tout juste d'arriver et je passe te faire un coucou du soir. gros bisous

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  20. Va-ton suivre le "Modèle" américain ?
    Cette perspective n'est pas des plus réjouissantes.
    Il y a longtemps que j'ai bouclé mon écran plat !

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  21. j'espère que nos élus se mettront devant une table pour enfin penser aux retraités
    tu t'imagines travailler toute sa vie pour "1 euros" c'est dur
    passe une très belle semaine
    gros bisous créoles

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  22. Quand le COR a sorti son fameux "rapport" à l'horizon 2050 (!) un calcul a été fait par le PG : le déficit annoncé, astronomique, bien sûr, à cette échéance, représenterait… 3 % du PIB de 2050 !
    Que dalle, une misère ; c'est bien pourquoi il est urgent de nous ficher les jetons et de nous fourguer leur cochonnerie de retraite par capitalisation, donc, boursière ! Non merci.

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  23. Merci de m'avoir accordé une petite visite sur mon espace, et de m'avoir indiqué le charmant village fortifié de Saint-Vincent de Barrès, à deux pas de Privas et de Montélimart. J'y ai trouvé un charme et une paix qu'aucun artifice ne pourrait m'apporter.

    Les gouvernants nous essoufflent. Pourquoi ne vous décideriez-vous pas à nous faire connaître votre jolie région ?

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