vendredi 29 janvier 2010

Bon, je copie et alors, quand c'est bien écrit, pourquoi me gêner.

J'ai trouvé sur Politicomédias, un blog ami que je ne suis pas sûr que vous lisiez. Je vous livre ce texte du grand Victor Hugo concernant le petit. (Napoléon III). N'est-ce pas qu'il pourrait s'appliquer aujourd'hui ?

Que peut-il ? Tout.
Qu’a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets, ne pouvant créer, il décrète, il cherche à donner le change sur sa nullité.
C’est le mouvement perpétuel, mais, hélas ! cette roue tourne à vide.
L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.
Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.
Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.
Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé.
Victor HUGO, dans « Napoléon, le petit », réédité chez Actes Sud.

2 commentaires:

  1. Excellent tout ça, merci pour la lecture.
    Je me permets de signaler, dans la même "veine" :
    http://www.vachane-overblog.com/article-32873649.html

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  2. Merci mon ami, cela fait plaisir de retrouver ses textes surtout venant de Mr Victor HUGO
    Amitiés du Nord
    Pat

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