dimanche 13 mai 2007

Contre le racisme et l'obscurantisme

Ou sont passés Voltaire, Diderot, Victor Hugo, Zola, Flaubert ?
Il faut que je vous dise que je ne suis pas le mieux placé, pour parler de la France, puisque comme beaucoup de gens, je ne peux revendiquer des origines Françaises que depuis  3 générations (pareil que Sarkozy) :
Mon grand-père paternel, était né à Fernay-Voltaire, et est mort en 1916, à la grande guerre (comme disait Brassens : "moi, mon colon, celle que je préfère c'est celle de 14 18"°. Il était donc un immigré suisse, bien utile pour faire de la chair à canon. Mon grand-père maternel, qui avait fui la Pologne, à cause de sa religion peu conforme avec ce beau pays (c'était un juif, avec le nom qui va bien) fut arrêté par la Gestapo en 1943, et n'eut pas la chance de la famille Aubrac qui a pu s'en sortir. Déporté à Auschwitz, son pays d'origine, il est ausstôt passé à la "chambre à gaz". Je n'ai connu mes grand-pères que par plaques commémoratives. Allez expliquer ça à un enfant !
J'ai vu personnellement les immigrés italiens fuyant la misère à la fin de la seconde guerre mondiale, et bien sûr, les maghrèbins venir faire nos routes, nos autoroutes, et nos collecteurs d'égout, dans les années 60. J'ai aussi appris, je crois, à la petite école, les colonies en Afrique, et l'esclavage dans nos belles Antilles Françaises (surement  même un peu plus tard, dans mes lectures subversives).
Alors,  j'ai les cheveux et les yeux clairs, donc pas trop inquiété par le "délit de faciès", si courant de la part de nos shérifs Sarkoziens et dont souffre toute une partie de Français aussi légitime, voire plus que moi.
Aujourd'hui où nous allons bientôt voter, j'espère que vous, les français pas de souche  qui venez d'ailleurs,  vous souviendrez des actes de Sarko et de sa police dans la droite ligne de Pasqua, de Papon, Peyrefitte, et quelques autres, Savez-vous qu'il faut un certificat de nationalité (loi Sarko, une de plus) quand on est français d'Algérie (Je connais le fils de l'ancien maire d'un petit village français, petit fils de sous-préfet, qui au renouvellement de sa carte d'identité, s'est vu demander ce justificatif. On est jamais assez prudent avec la "racaille".
Tout ça pour vous citer une de mes révoltes à la lecture de ce mot d'un de mes lecteurs que je livre à votre réflexion :

"Toi qui écris si bien, (je rougis à ce compliment, moi qui n'ai toujours obtenu que la moyenne en Français parce qu'à l'époque, je ne faisais pas trop de fautes d'orthographe), pourrais-tu raconter l'histoire d'une jeune adolescente de 14 ans, française de père et de mère (mère : origine paysanne de la Haute Loire depuis des générations, aussi loin que remonte l'arbre généalogique -1780-), (père : origine esclave mais français puisque colonisé)
Donc cette jeune fille mène une existence paisible, un peu morne dans sa ruralité et dans son collège qui compte en tout 80 élèves. Elle est donc loin de penser que lorsque elle ira faire ses études à Clermont, Lyon, voire Paris elle risque d'être prise dans une rafle organisée par son Président Sarko, et ce simplement parce qu'elle a hérité de son père une couleur caramel qui la rend si belle..."

Vous voyez qu'il faut être très vigilant, pour notre avenir et celui de nos enfants,  que l'identité nationale dont ne faisaient pas partie les gitans et les juifs, il y a 60 ans, ne m'incitent vraiment pas à voter pour la droite que seul le général De Gaulle avait pu, avec son passé glorieux, rendre acceptable (enfin pour certains).

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