dimanche 30 janvier 2011

dimanche écolo, ou l'art de ne rien faire.

Karabatic est né en Serbie en 1984. Il est français et fier de l'être. Fallait voir comment il chantait avec ses copains, la "Marseillaise" tout à l'heure, alors que son équipe "l'équipe de France Nationale de Handball (c'est un jeu allemand, donc prononcez andbâl). 1,96 m 105 kgs, un beau bébé née d'une mère serbe et d'un père croate, ou l'inverse, tout d'un bon joueur de rugby, surtout qu'il joue en général à Montpellier, une grande ville de rugby, de foot et de handball, merci monsieu' Nicollin, né à Lyon : "on est pas des tartouses quand même". Et un autre serbe à l'honneur, Djokovic, de Belgrade, de Suisse ou de Monaco, je ne sais plus avec les joueurs de tennis, qui n'a fait qu'une bouchée de l'Ecossais Murray. 1,88m et 85 kgs, on ne joue pas tout à fait dans la même catégorie, mais c'est super bien quand même.
Et pendant ce temps là l'Egypte n'est pas encore arrivée à se débarrasser de son tyran, alors que la Tunisie, oui. J'ai un tout petit peu l'impression que notre Napoléon III n'en a plus pour si longtemps.

Mais on a les petites joies qu'on peut, comme aurait dit Céline, qui écrivait le premier, le français tel qu'on le parle.
Au fait, comme il y avait du brouillard, et ce matin 2 cm de neige, j'ai regardé un peu la télé, d'où mes pensées. Mais je n'ai pas dépensé d'essence aujourd'hui.

dimanche 16 janvier 2011

Et comme vous êtes très sages et que je ne sais pas chanter...Ni écrire des poèmes

Je vous  propose un autre poème de Denis Arché sur les américains en Irak, qui devrait vous plaire à vous aussi.


"Une charge poétique à dix dollars


Dans le parc municipal de nassyria en irak
des g.i. réparent des balançoires  des toboggans
dieu leur a donné des armes des gilets pare-balles des casques
des chewing
gums
des ray ban des visages de soldats
des rires de soldats vainqueurs
mais dans cette chaleur de sable étouffante
auprès de ces toboggans ces balançoires
qui se balançaient naguère doucement dans le soir tombant
dieu ne leur a pas dit comment réparer ces toboggans
comment réparer ces enfants comment
faire lever un peu d’herbe verte
dans ce désert de sable

dans le parc de nassirya
quand le soir descend et qu’un peu de vent invite à la rêverie
les soldats discutent avec des garçons
ils leur achètent du pepsi des poignards de l’armée irakienne
des photos de chanteuses des billets de banque périmés
avec le portrait du dictateur que les g.i. ont chassé
et les jeunes garçons tournent autour d’eux
hey mister mister
please

dans le parc de nassirya
des hommes traversent les vingt mètres qui les séparent des soldats
ces vingt mètres ils les regardent depuis longtemps
ils sont assis sur un muret sur le trottoir ou debout
ils sont comme une grappe d’ombre que le soleil menace d’arracher
depuis le matin ils regardent ces vingt mètres de terre
poussiéreuse
qui les séparent des balançoires des soldats et des toboggans
et vers les g.i. l’un de ces hommes timidement s’approche
et prudemment s’adresse aux soldats
en anglais
et un soldat répond salut mec c’est quoi ton nom

je m’appelle mohamed
dit mohamed
je suis professeur de math et je m’intéresse aussi
à l’amérique à l’europe
je lis vos journaux quand je peux.

cool
tu as des filles mohamed 

oui quatre filles

très cool
tu peux aller en chercher deux ou trois pour moi et mes potes 

mohamed sourit
et c’est avec la plus belle volonté du monde qu’il sourit
on dirait qu’il vient de traverser le fleuve avec une barque débordant de fleurs
les fleurs les plus parfumées des jardins de babylone
ce sourire est fixé sur ses lèvres comme
ce bruit sec qui fiche soudain toute la vie d’un oiseau en l’air

mais non on te taquine
dit le soldat
posant ses outils sur la balançoire du parc
tu préfères parler de georges busch c’est ça 
moi je préfère
l’oublier
à cause de lui je vais passer l’été
à transpirer dans ton bled
 pourri

vous êtes venus pour nous aider n’est-ce pas

ouais on s’en occupe
bientôt ce sera ici comme au koweit  des villas de luxe
des mercédes des enfants propres et bien habillés
enfin ne rêve pas trop
alors comme ça tu as quatre filles
et combien d’épouses 

un autre soldat qui porte aussi un gilet pare-balles
des ray ban un casque
avec une caméra qui permet de voir la nuit comme en plein jour
de voir comme en plein jour dans ce pays obscur
il porte aussi sur son visage les souvenirs d’une enfance
qui s’est déroulée loin de l’amérique
c’est à dire au mexique au pérou en colombie
ce soldat se lamente et gémit partout où je suis allé
dit-il
en corée au salvador aux philippines
j’ai rencontré des filles j’ai passé de bons moments avec elles
avec elles j’ai pu découvrir leurs pays les forêts les montagnes
les plages les rivières les bars les snacks les chambres d’hôtel
mais ici mohamed chez vous
vos femmes
dès que leurs seins commencent à pousser
vous les enfermez jusqu’à ce qu’elles soient devenues grand mères
et c’est pour ça qu’on crève de soif dans ce désert

un autre soldat encore
grand puissant athlétique bronzé
on dirait un joueur de la nba
s’approche de mohamed
et  mohamed le professeur de mathématiques
pense que les unités de mesure ne sont pas les mêmes là bas
et en amérique
pendant les trente ans de cette dictature nous nous sommes tassés
et toutes ces guerres et cette guerre là nous ont encore
un peu plus
écrasés
non dieu n’est ni juste ni bon ni aussi beau qu’un théorème
un théorème plein de douleurs et de beauté
poignant comme une pensée qu’on viendrait de dérober au paradis
et qui sèmerait des fleurs dans l’intelligence des hommes
et c’est à ce moment là oui à ce moment là
que ce g.i. s’écrie
allah akbar

mohamed recule d’un pas mais d’un bond le soldat
est sur lui et avec un sourire désarmant 
toutes les religions c’est de la blague
dit-il
moi je ne crois en aucune c’est mieux
mon seul dieu c’est la musique country
tu connais 
tu aimes 
dis oui

oui j’aime la musique  d’amérique.

cool tu es mon frère
viens je vais t’apprendre
à jouer au frisbee
une partie d’homme à homme un dollar le point
non c’est trop un dinar

mohamed est cloué sur place le frisbee dans la main

il n’a pas joué au frisbee
depuis l’éternité il ne savait pas que ça existait.

t’es nul mo
quand je pense que vous avez essayé de nous faire
la guerre 
vous savez que vous êtes les soldats les plus nuls
du monde
je vous ai observés
pendant trois semaines
vous choisissez toujours le plus mauvais endroit
pour agir 

mohamed rend le frisbee salue tout le monde
et tente de s’en aller
mais un autre soldat qui était en train de souder une balançoire
remonte ces lunettes de soudeur sur son front 
déplie son grand corps et se relève
c’est un soldat lui aussi beau noir et athlétique
et quand il ne fait pas la guerre peut être court-il
sur les stades du monde entier
ces magnifiques stades que mohamed a vus seulement en rêve
ces stades remplis de gens heureux
qui agitent des drapeaux du monde entier
pour saluer ceux qui comme lui courent
le 100 le 200 le 400 mètres
mohamed lui dit-il mohamed
ne fais pas attention à lui
reviens quand tu veux mon frère
on discutera politique
avec tes filles"

Voilà qui va nous changer de Jauni l'Allité qui va encore essayer de finir sa tournée d'adieux qui a commencé voilà deux ans déjà.


Hommage à Jean Pierre Rosnay, "Amis de la poésie, bonsoir".

Seuls, les vieux cons qui regardaient la télé le soir après les émissions concernant Michel Droit et le Général, à moins que ce ne  soit "Belphegor" avec Juliette Gréco, François Chomette de la Comédie Française, et Yves Rénier (qui devenu très vieux et très con, joue le commissaire Moulin), peuvent se rappeler, "Amis de la poésie, bonsoir" ou "le club des poètes". Allez donc faire un tour sur wikipedia, pour vous apercevoir de la vie et de l'œuvre de ce grand homme, poète lui même, ami réel des poètes, Jean-Pierre Rosnay et mort dans l'oubli le plus complet de la petite lucarne, en décembre 2009. A l'époque, n'ayant pas la télé, je la découvrais chez mes voisins italiens qui possédaient la boite magique où on voyait de belles images en noir et blanc.
Alors, en hommage, je voudrais que vous lisiez ce poème d'un de mes beaux-frères, assez remarquable, et complètement d'actualité : il s'appelle "Amsterdam" (en hommage au grand Jacques Brel, je suppose). La première chose que j'ai remarqué, c'est l'absence de ponctuation, comme Appolinaire, parait-il, la deuxième, c'est la référence à Saint Just le vrai juste de la grande Révolution Française (pas la Révolution Tunisienne très sympathique, très grande et d'actualité) :



il fait froid ce matin de
décembre une petite buée se forme devant la
bouche
des condamnés du givre
s’est déposé sur les pavés de la
cour
des odeurs marines des souvenirs
de voiliers balançant leurs mats dans le vent
dispersent les pensées tristes les chagrins
dans le bleu froid du matin
le représentant des hommes
libres
a du mal à tenir sa feuille dans le vent le mensonge dit-il
le mensonge il doit élever la voix à cause du vent le mensonge
expression du mépris
de ce que nous sommes hommes et femmes enfants bébés et ceux à naître
et qu’il est un crime
contre  nous hommes et femmes enfants bébés et ceux à naître
le mensonge  est de ce fait
interdit condamné puni sanctionné
gardes dit-il avancez d’un pas
il regarde alignés contre le mur de la bibliothèque villepin le costume froissé se penchant sur
sarkosy cravate déchirée pour lui donner du feu
                              royal le tailleur blanc maculé    de boue tendant les bras
vers le peloton une rose en forme de baiser dans sa main
vous ne savez pas ce que vous faites  dit-elle aux
soldats
aubry pensant à blair qu’on aurait déjà pendu trafalgar
square la bouche et les oreilles bourrées de livres
sterling
strauss kahn qui à ce moment là aurait tellement
aimé s’appeler
strauss
strauss  tout court
strauss johan strauss le beau danube
et non ce bel argent qui coule
à washington devant son bureau en or massif
valls  un bout de papier froissé à la main écrire oh écrire un
dernier mot mais ne sait plus
gaucher ou droitier droitier ou gaucher et fait tomber le crayon sur le macadam
cohn
bendit hirsute qui porte une pancarte d’infamie autour du cou
a vendu son âme
contre les $ de canal +& du fout bol
et angela qui nous venait pourtant d’un pays si peu enclin à l’ivresse de l’or
qui était même fille de pasteur comment a-t-elle pu
&
tous les autres beaucoup  qui attendent leur tour
entassés dans les wagons 
sauf
obama
fopaexagérer
et soudain le cap cap cap
le capitaine qui commande le peloton des gardes
un certain jésus de saint just
chapeau empanaché et pieds nus
regard droit planté dans leurs yeux comme des balles
je suis contre la mort
dit-il
je vous fais grâce je vous condamne
à tirer
comme des bœufs  dans la boue glacée de l’hiver
dans ce chemin de brume
à remorquer votre poids de mensonge
et dans la cour on entend déjà le grincement des charrettes sur les pavés de la cour
et partir 
au loin
au
l
o
                              i
n

 

  Poème de Denis Arché auteur de livres dont le dernier : "Dans la fuite incessante" publié au "Seuil" dont je vous ai déjà parlé, je crois.

mercredi 12 janvier 2011

Et oui, j'aime Chevénement et Ségolène.

Alors je vous signale le nouveau livre de Chevénement : " la France est-elle finie", un livre événement pour qui sait lire, et je suis sûr que vous savez, sinon comment lire toutes mes conneries ! Alors comme moi courrez acheter ce nouveau livre politique qui vous en apprendra plus que les différentes conneries qu'on vous propose en ce moment.

lundi 10 janvier 2011

Est-ce que l'on a besoin de son permis pour concourir au "Paris Dakar"

C'est la question que je me posais en lisant le "MONDE" ce matin, et en regardant les photos des cons currents qui sur route normale, c'est à dire ouverte à tous les automobilistes, se croient en épreuve spéciale c'est à dire sur route fermée, destinée aux performances pures de pilotage. Je me rappelle les quelques rallyes auxquels j'ai eu l'occasion de participer dans ma jeunesse, et je me souviens très bien des conseils donnés dès le briefing avant de partir, et souvent par les commissaires de route : "le code de la route doit être respecté dans toutes les épreuves de liaison, ainsi que les limitations de vitesse."

Regardez ces photos, et vous comprendrez mon émoi :

Franchissement de ligne jaune avec véhicules en face.

Et la voiture en face, elle va au fossé pour laisser passer ce con.
Et quand c'est un camion il faut se garer comme on peut. Vitesse limitée à 40.

Belle ligne jaune comme en Italie, interdit de doubler et ralentisseur.
Et quand on pense que ce sont beaucoup d'Européens qui font ce rallye, on peut avoir peur sur nos routes.

dimanche 2 janvier 2011

J'avais mis un an à m'habituer à écrire 2010

Et dès aujourd'hui, je commencerai à écrire 2011 à la fin des dates sur mes courriers, mes chèques . C'est pas drôle quoi ! Et puis c'est récurrent, toutes les années, ça change d'une unité, et ça ne me rajeunit pas.

Que retenir de cette année passée ! Beaucoup de conneries écrites et dites par nos dirigeants, des retraités plus vieux, de la poussière aux yeux pour les pauvres, les jeunes, enfin les plus démunis, et beaucoup de poudre d'or, pour les riches du CAC 40 et pour les footballeurs professionnels connus qui roulent en Lamborghini.
Je n'ai pas souvenir de pire année pour les pauvres et les déshérités que cette année 2010, et pourtant j'en ai déjà vu des années tristes et de galère, moi qui croyait bêtement que les bidonvilles avaient disparu de notre paysage dans les années 60.
Même plus envie de lire les journaux, aux ordres d'un gouvernement voulu et imposé par quelques français que l'on pourrait croire issus de la collaboration des années 40 (quoique qu'aurais-je fait à leur place, dans ces années là ?).
Alors je vais vous souhaiter à vous, mes aminautes du monde entier (si, si, j'en ai de partout dans le vaste monde, même pas obligé de traduire en anglais, il reste des francophones), la meilleure année 2011 dont vous puissiez rêver, avec la réussite de vos projets, une bonne santé (comme disait ma grand-mère, c'est le plus important).
Qu'est ce que je suis consensuel et traditionnel maintenant, comme beaucoup d'entre nous.

Et comme je ne suis pas disert, je vais vous mettre quelques souvenirs personnels de l'année qui vient de s'écouler afin vous aider à supporter cette fameuse année 2011.


Le petit chien chien Chita qui joue avec sa baballe dans le jardin.

Les fruits de la mer qui nous attendaient ce 31 décembre.

Et pour finir, le village médiéval de Saint Vincent de Barrès.